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Etre libre : Illusion ou Nécessité ?

    Du latin libertas, le terme "liberté" désigne aujourd'hui l'indépendance et le libre pouvoir, c'est-à-dire hors de la condition d'esclave. Le mot "illusion" vient également du latin illudere, qui signifie "se jouer de...", "se moquer de...". On associe en général "illusion" et "croyance", ce qui, dans une société religieuse, semble totalement inadéquat (1). Le terme "nécessité" est également tiré du latin necessitas, ou  necessarius, soit, "ce qui est inéluctable", autrement dit, ce qui ne peu pas être autrement.

Le sens de la liberté a depuis toujours été un sujet contreversé , et des générations de philosophes ont vu leurs thèses dites et contredites. (2) Nous allons donc étudier les deux point de vue : la liberté n'est qu'illusion, puis, la liberté est nécessaire, pour achever par une dernière opinion.  (/2)

    Nous avons précedement définit rapidement l'illusion et avons abordé le terme "croyance". Selon Emmanuel Kant, "la Croyance est le milieu entre l'opinion et le savoir.", c'est-à-dire entre l'idée et la vérité. "L'opinio, a, en droit, toujours tort" d'après Bachelard. L'opinion n'est que vraisemblance, et cette vraisemblance n'est ni vérité, ni savoir. De ce fait, on comprendra que la croyance, donc l'illusion, n'est pas le savoir. De plus, "est illusion le leurre que subsisite même quand on sait que l'objet supposé n'existe pas" rapelle Kant. Ainsi, l'illusion est consciente, mais l'illusion n'est pas le savoir. Donc, l'illusion est l'ignorance et l'indécision, d'où le lien direct entre illusion et croyance, et d'où son lien direct avec la liberté ! L'indécison et l'ignorance illustrent la liberté d'indifférence, et cette liberté nait des croyances et des illusions. "Juger, c'est dire "non"" précise Alain. (3) Or, comment dire "non" sans savoir ? (/3) Donc comment juger sans savoir ? Comme erreur et jugement sont indissociables dans ce cas, "Errare humanum est".

    Cependant, Descartes a un tout autre point de vue concernant la liberté. Selon lui, qui a le choix est libre, d'où la nécessité de la vérité (donc du choix) pour se construire. L'entendement est la faculté de former des concepts, d'élaborer une pensée. Cet entendement est limité. La volonté, quant à elle, est infinie. Si la volonté et l'entendement étaient parfaitement cadrés, on ne pourrait pas vouloir ce que l'on ne peut pas avoir. Le jugement est ce cadre et influence donc l'erreur. L'abstention de jugemen, chez Descartes, est une liberté. L'erreur nait d'une disharmonie entre l'entendement et la volonté. (4) L'erreur est donc dûe à un manque de savoir (/4). Tandis que la volonté est fondamentalement distincte du désir, il n'y a de choix que pour la personne qui non seulement a le savoir, mais qui, également, est libre. De ce fait, seul le sage est en mesure de choisir. Selon Descartes, l'homme est fondamentalement libre, car, de part la volonté, il est à l'image de Dieu (malgré la croyance). Autrement dit, faire un choix, c'est en accepter les conséquences, d'où la nécessité du savoir. (5) De ce fait, la liberté émanant du savoir et de la connaissance est indispensable pour se connaître soit-même. (/5)

    La liberté est donc finalement la connaissance de soi, la connaissance de son être propre. Mais Freud soutient que "l'illusion n'est pas une erreur". Ainsi, en reprenant ce qui a été dit précedement, Freud semble s'opposer au lien entre l'erreur et la liberté. Freud s'accord avec Descartes quant à la définition même de la liberté. La liberté est nécessaire : "se connaitre soit-même est un travail" ; se connaître est la liberté, et le travail, selon Freud, est indispensable. De plus, "l'illusion est dérivée des désirs." L'homme cherche la liberté. Quel est son plan grand désir ? Etre libre. Mais quoi de plus illusoire qu'un désir ? Le besoin est nécessaire, mais le désir est pure imagination, pure invention de l'esprit... pure illusion. De ce fait, Freud soutient non seulement que la liberté est nécessaire à l'épanouissement de soi, mais également que la liberté, issue du désir, n'est qu'illusion.

    La liberté est donc issue du savoir et de la connaissance. Cependant, certains s'acordent à dire que la liberté est dîe à la croyance, donc à l'illusion, alors que d'autres soutiennent que la liberté est une nécessité à l'élaboration de l'idée, du concept, et donc du savoir. Alors que Freud, sans pour autant contredire l'illusion de la liberté, soutient que devenir libre est un travail, une étude de soi. De ce fait, la véritable liberté est une utopie, une véritable illusion tout en étant indispensable au bien être de l'homme. L'ardent désir de liberté est propre à l'hmme, qui, même en sachant que son désir ne peut être assouvit, continue de croire à cette liberté. Après tout, comme le soutient Nietzche, "l'illusion désigne le condition même de la vie et du bonheur". Etre libre est finalement une illusion nécessaire.

(1) - C'est-à-dire ? 

(2) - NON !

(3) - Par esprit de contradiction

(4)  - Pas seulement !

(5) - Bizarre

Je vous laisse l'en-tête, avec les commentaires du prof (et la note, bien sûr). Ceux qui passeront par-là après avoir tapé "Etre libre : Illusion ou Nécessité" sur Google risquent de s'y intéresser.

EDIT du samedi matin : j'avais oublié de le préciser, mais dissert faite à la walegen totale ^^